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Revue d’experts

Infections Urinaires : Revue d'expert et commentaires tirés de la littérature

Urologie 2015

Foire aux questions 1/3 : Le point de vue de l’urologue

Jun Kawakami, M. D., FRCSC
Southern Alberta Institute of Urology, Calgary (Alberta)

Foire aux questions sur les recommandations en matière de pratique clinique.

Q.  Les infections urinaires iatrogènes sont courantes, surtout chez les patients devant subir une intervention endo-urétrale, telle que le cathétérisme. Croyez-vous que des mesures préventives plus efficaces pourraient réduire les coûts et la morbidité qui y sont associés?

R.  Une abondante littérature sur les stratégies visant la réduction du risque d’infections urinaires a été publiée dans la foulée des nombreuses enquêtes qui ont révélé que ces affections étaient les infections nosocomiales les plus répandues. Beaucoup d’énergie a été investie dans la réduction du risque, celle-ci étant surtout dirigée vers le cathétérisme, l’intervention la plus souvent incriminée dans les cas d’infection urinaire iatrogène. Il ne faut pas passer sous silence les nombreuses lignes directrices et multiples articles de synthèse, y compris les recommandations émises en 2009 par l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) selon lesquelles les sondes urinaires devraient être réservées à des indications bien précises de façon à en restreindre l’usage aux patients qui ne peuvent être traités autrement. Pour ce qui est des patients chez lesquels l’installation d’une sonde urinaire, ou toute autre intervention endo-urétrale effractive, est inévitable, il faut voir les mesures visant à améliorer les techniques stériles et à atténuer les facteurs de risque de contamination par des pathogènes comme des moyens cruciaux pour raréfier les complications consécutives aux infections iatrogènes. La prévention des infections urinaires dispense le système de santé des coûts générés par la prise en charge de ces affections, ceux-ci pouvant être particulièrement importants si les patients doivent être hospitalisés ou si leur séjour à l’hôpital doit être prolongé.

Q.  Pendant une intervention endo-urétrale, l’utilisation d’un antiseptique pour éliminer les agents pathogènes éventuels va de soi. Cela étant dit, la lubrification urétrale pourrait-elle se révéler utile pour atténuer la réaction inflammatoire provoquée par l’introduction de sondes, de cystoscopes ou d’autres dispositifs dans l’urètre?

R.  Nous disposons de relativement peu de données probantes faisant expressément état d’une réduction du risque d’infection urinaire attribuable à l’utilisation d’un lubrifiant pour faciliter l’introduction d’une sonde ou d’un autre dispositif dans l’urètre, mais il n’en demeure pas moins que la lubrification peut atténuer la douleur. Le recours à la lubrification se justifie très certainement ne serait-ce que pour rendre l’intervention moins désagréable pour le patient. Nous pouvons raisonnablement nous attendre à ce que les muqueuses qui tapissent l’urètre soient moins endommagées par le passage de ces dispositifs si l’urètre est bien lubrifié, même si rien ne prouve que l’atténuation de la douleur qui en résulterait empêche l’activation des médiateurs de l’inflammation. En alliant un lubrifiant à un antiseptique, nous agissons sur deux fronts pour réduire le risque que des agents pathogènes adhèrent aux cellules urétrales et les colonisent.

Q.  Comment les propriétés anesthésiques d’un gel antimicrobien utilisé comme lubrifiant peuvent-elles favoriser l’application d’une bonne technique pour raréfier les infections urinaires?

R.  La possibilité d’abaisser considérablement le risque d’infection urinaire associé aux interventions endo-urétrales repose probablement sur la mise en œuvre d’un protocole rigoureux et multiforme. Rien n’est plus important que d’assurer la stérilité des techniques utilisées. La région périgénitale est riche en bactéries commensales qui deviennent rapidement pathogènes lorsqu’on les laisse pénétrer dans les voies urinaires. L’utilisation d’un gel lubrifiant doté de propriétés antiseptiques et anesthésiques pendant l’introduction d’une sonde urinaire ou d’un autre dispositif endo-urétral dans les voies urinaires devrait faire partie des prescriptions de tout protocole rigoureux prévoyant également la stérilisation de la région périgénitale ainsi que l’information des patients sur les objectifs du traitement et le risque d’infection urinaire. Le bien-être du patient est loin d’être l’aspect le moins important d’une stratégie exigeant la participation et l’adhésion de ce dernier aux soins qui lui sont prodigués. La réduction du risque d’infection urinaire associé aux interventions endo-urétrales n’est pas une mince affaire. C’est pourquoi la clé du succès repose probablement sur une démarche globale.

Déclaration

L'information et les opinions formulées aux présentes sont celles des participants et ne reflètent pas forcément celles de Xfacto Communications Inc. ou du commanditaire. La diffusion de ce rapport de conférence a été rendue possible grâce au soutien de l'industrie en vertu d'une convention écrite garantissant l'indépendance rédactionnelle. Ce document a été créé à des fins didactiques et son contenu ne doit pas ètre vu comme faisant la promotion de quelque produit, mode d'utilisation ou schéma posologique que ce soit. Avant de prescrire un médicament, les médecins sont tenus de consulter la monographie du produit en question. Toute distribution, reproduction ou modification de ce programme est strictement interdite sans la permission écrite de Xfacto communications Inc. © 2024. Tous droits réservés. The Medical XchangeMC

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